L’entraînement structuré : un outil de progression
Suivre un plan d’entraînement structuré est une méthode reconnue pour progresser en course à pied. Traditionnellement, ces plans s’étendent sur 10 à 12 semaines et visent une compétition ou un objectif précis. Ils permettent d’organiser les séances, d’alterner les intensités, et de construire une progression cohérente. Mais certains coureurs s’interrogent : faut-il suivre un plan toute l’année ou alterner avec des périodes plus libres ?
L’alternance plan structuré / entraînement au feeling
La majorité des coureurs interrogés sur ce sujet semblent privilégier une alternance entre des périodes encadrées et des phases plus intuitives. Après une préparation intense, beaucoup expriment le besoin de relâcher la pression. Cela permet une récupération nerveuse, de renouer avec le plaisir de courir, et d’éviter l’épuisement mental lié à une pratique trop rigide.
Ces phases dites « au feeling » ne signifient pas pour autant un arrêt total de l’entraînement. Les coureurs continuent souvent à courir, mais avec plus de souplesse : pas de planification stricte, moins d’attention au kilométrage, et davantage de liberté dans le choix des séances.
Courir au feeling… mais pas sans structure
Même lors des périodes de relâche, les coureurs conservent de bonnes habitudes : régularité, endurance fondamentale, progressivité. Cela montre que l’entraînement au feeling ne s’oppose pas forcément à la rigueur. Au contraire, il peut constituer un élément intégré d’un plan plus global.
Ces périodes sont rarement placées au hasard. Elles interviennent souvent après les objectifs principaux de l’année, pendant les vacances ou l’hiver. Ce sont des moments stratégiques, parfois même planifiés à l’avance.
Vers une vision annuelle, voire pluriannuelle, de l’entraînement
Plutôt que de considérer uniquement les cycles courts, certains adoptent une vision élargie de leur progression : une planification à l’échelle d’une saison, voire de plusieurs années. C’est une méthode inspirée du haut niveau, où les cycles de progression peuvent s’étaler sur quatre ans.
Sans viser l’olympisme, chaque coureur peut tirer parti d’un raisonnement similaire. En alternant des phases de charge et de relâche intelligemment positionnées, il devient possible de progresser durablement, sans épuisement.
Le piège de l’implication excessive
Trop s’impliquer dans une préparation peut mener à des phases de contre-coup. Après une période intense, certains coureurs ressentent une baisse de motivation ou de capacité à s’engager dans des séances difficiles. Cette forme de “rebond négatif” est comparable à l’effet d’un régime trop restrictif : il peut générer des excès compensatoires.
Mieux vaut lisser l’effort sur l’année, éviter les pics trop hauts suivis de creux trop bas, et ainsi construire une progression stable et continue.
L’expérience, une alliée précieuse
Avec les années, les coureurs développent une expérience qui leur permet de mieux gérer ces phases. Même en courant au feeling, ils conservent une vigilance sur la progressivité et le volume, ce qui limite les risques de blessure.
Conclusion : l’entraînement, une affaire de long terme
Qu’on préfère suivre un plan à la lettre ou s’accorder des phases plus libres, l’essentiel reste de penser l’entraînement sur le long terme. Intégrer des périodes plus légères dans l’année n’est pas un écart, mais une composante stratégique d’un plan global. C’est cette approche que défendent de plus en plus d’entraîneurs et que promeut le campus Preparun à travers ses plans de maintien, de transition ou de plaisir.
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